L’ancêtre Pierre Levasseur (circa 1627-1694)


Pierre Levasseur dit Lespérance était le fils de Noël Levasseur et de Geneviève Gaugé de la paroisse Saint-Leu et Saint-Gilles, évêché de Paris. Il est né vers 1627. Il serait arrivé à Québec vers 1651. Il se marie avec Jeanne Chaverlange de Bourges (France) le 25 octobre 1655, à Québec. Pierre et son épouse Jeanne eurent sept enfants, quatre filles et trois garçons.

Église Saint Leu-Saint Gilles. Plan datant de 1550.

En 1657, Pierre Levasseur s’installe à l’île d’Orléans où il travaille « de bonne foi et sous l’espérance qu’il lui serait donné titre de concession de la dite terre ». Mais il quitte en 1663 « pour cause des incommodités que s’y rencontrent, autant pour lui que pour sa famille » (Acte notarié). De métier, il est maître-menuisier.

On lui attribue, ainsi qu’à son frère Jean, la fondation de la confrérie des Menuisiers de Madame Sainte-Anne. Les confréries de l’époque avaient pour but de rassembler les ouvriers d’un même métier. Plusieurs menuisiers étaient venus à Québec au début de la colonisation car on avait grand besoin d’eux pour ériger de nouveaux bâtiments. Certains d’entre eux avaient déjà appartenu à la confrérie Sainte-Anne de Paris. Il était donc compréhensible qu’ils se regroupent en association semblable en Nouvelle-France.

Parmi les fils de Pierre et de Jeanne de Chaverlange, seul leur fils Pierre aura une descendance. Antoine, l’avant-dernier de leur fils, pourrait avoir été soldat. Leur dernier fils, François, épousa Marie-Madeleine Larue, le 19 décembre 1694 à Québec. Ce couple n’a pas eu d’enfant.

Pierre, fils, avait épousé en premières noces Madeleine Chapeau. Trois enfants naîtront de cette union. En deuxièmes noces, il avait épousé Anne Ménage (Mesnage) le 18 mars 1696 à Québec. Ils ont eu seize enfants.

Pierre Levasseur, fils, est maître-menuisier tout comme son père. À son tour, il transmettra les secrets de son métier à plusieurs de ses fils. Parmi ceux-ci, on retrouve Pierre-Noël Levasseur qui deviendra maître-sculpteur. On lui doit plusieurs œuvres dont le retable principal et la chaire de la chapelle des Ursulines de Québec. À cette époque, les Levasseur travaillaient souvent en collaboration. Dans les livres de compte de l’époque, on voit des mentions comme « Payé aux Vasseurs pour un tabernacle, une statue …» Plusieurs de leurs œuvres ont été conservées jusqu’à ce jour.

Parmi les fils de Pierre II et d’Anne Ménage (Mesnage), nous trouvons :

  • François Levasseur dit Chaverlange qui est maître-menuisier à Québec.
  • Pierre-Jacques Levasseur dit Carmel qui est menuisier et commerçant. Il s’établira à Boucherville. Ses descendants ont adopté le surnom de Carmel.
  • François-Louis-Borgia Levasseur qui est voiturier et qui  demeurait à Québec. Ses descendants ont d’abord pris le nom de Levasseur dit Borgia et par la suite, ils ne retiendront que le nom de Borgia.
  • François-Ignace Levasseur qui est devenu prêtre. Il exerca son ministère à Lotbinière, à Champlain, à Cap-de-la-Madeleine et à L’Ancienne-Lorette.
  • Denis-Joseph, à qui on attribue le plus grand nombre des descendants de Pierre Levasseur. En 1736, son frère François-Ignace avait été nommé curé à Champlain, situé à quelques milles au nord de Trois-Rivières. Probablement qu’il y fait venir Denis-Joseph la même année. Comme son père et ses deux frères aînés, Denis-Joseph était menuisier. Il vient à Trois-Rivières dans l’espoir que cette petite ville aura plus à lui offrir que la ville de Québec où étaient déjà établis ses frères. Il y passe 18 mois à se préparer une place avant d’épouser Charlotte Couturier dite Labonté le 4 février 1738 à Saint-François-du-Lac. Ils eurent neuf enfants. Denis-Joseph encourage ses enfants à se diriger vers l’agriculture. Ignace s’installe à Trois-Rivières, Joseph s’établit à Bécancour, de l’autre côté du fleuve, vis-à-vis de Trois-Rivières. François s’établit à Sainte-Angèle de Laval et Jean-Baptiste s’installe à Pointe-au-Sable devenu Saint-Grégoire. Denis-Joseph est décédé à Trois-Rivières le 15 octobre 1792.

par : Roger Levasseur